Les Japonais cultivaient des végétaux dans leurs intérieurs bien avant que cela ne devienne la mode en Europe et en Amérique du Nord. Le plus connu de ces arts végétaux est naturellement le bonsaï, qui est maintenant cultivé à travers le monde, mais qui date de millénaires. Étant donné la complexité de la culture du bonsaï, s’est développé au Japon un autre art végétal sous le nom de neirai, un procédé qui consiste à retirer le bonsaï de son pot pour le cultiver sur un plateau dans un terreau entouré de mousse. Le kokedama est une évolution de cette technique du neirai.
Ce qu’est le kokedama
Le kokedama est une mise en valeur décorative des végétaux tant pour l’intérieur que l’extérieur de la maison. Le kokedama est une plante placée dans une sphère de substrat (terreau), elle-même habillée d’une toile et de mousse naturelle.
La culture des kokedamas s’avère infiniment plus simple que la culture de bonsaï. Il ne requiert ni pot ou vase, mais se pose sur un support plat, décoratif ou non; on peut aussi suspendre le kokedama avec du fil de fer ou tout autre moyen. On n’a pas à tailler les racines et la plante peut être réutilisée en culture normale lorsque nous le désirons. On choisit donc une plante qui nous plaît pour le réaliser, idéalement une plante qui n’exige pas trop d’humiditépour s’épanouir si on ne veut pas arroser constamment. Ainsi, les plantes grasses, semi-grasses et succulentes sont parfaites pour cet usage. Les plantes fleuries s’épanouissent autant que les plantes vertes en culture de kokedama. Le choix de la mousse est important selon que l’on cultive le kokedama à l’intérieur ou à l’extérieur, au soleil ou à l’ombre. Naturellement, il faut tenir compte aussi de la nature du terreau pour que la mousse puisse bien pousser. Si la mousse sèche, elle n’est pas morte pour autant et avec tout arrosage, elle reprendra sa forme et sa couleur de nouveau sans problèmes.
La réalisation d’un kokedama
On dépote la plante choisie et on dégage bien les racines du terreau qu’on réserve pour utilisation subséquente. Il faut choisir une plante qui n’a pas de racines importantes et surtout pas pivotantes, car alors il faudrait réaliser une sphère trop grosse. Une fois les racines dégagées, on commence à construire la boule de terre. On choisit un substrat qui convient à la plante, acide ou non, riche ou non selon le cas. On forme la sphère de terreau autour des racines, puis on entoure cette boule de terreau d’un tissu léger permettant de garder la forme de la sphère, mais qui permet la respiration des racines et leur arrosage (genre ce qu’on nomme souvent ici coton à fromage). On attache le tissu autour du terreau avec du fil léger, puis on recouvre le tout avec de la mousse qu’on attache aussi avec du fil léger pour la garder en place. Il vaut mieux humidifier tant le terreau que la mousse avant de commencer la réalisation du kokedama. On place l’œuvre sur un plateau décoratif dans un lieu qui convient à la plante tant pour l’éclairage que pour la température.
L’entretien du kokedama
On l’entretient comme toute plante avec un arrosage régulier sans détremper la plante. On peut mettre toute la motte de terreau dans un bac d’eau pour l’humidifier, mais il faudra alors presser la mousse pour l’essorer et éviter qu’elle pourrisse. On fertilise avec un engrais qui convient à la plante cultivée et qu’on dilue dans l’eau d’arrosage. On peut naturellement aussi vaporiser des algues sur le feuillage.
Il faudra régulièrement tailler la mousse pour garder un air entretenu à la motte.
Après un certain temps, les racines prendront trop de place et ressortiront de la sphère de terreau et de mousse. Il faudra alors soit refaire un kokedama plus gros ou cultiver la plante selon les méthodes traditionnelles. Pour les plantes qui poussent vite, il faudra sans doute effectuer cette opération à tous les 6 ou 9 mois.
Six plantes faciles à cultiver en kokedama
Agaves
Aloe Vera
Dracaenas
Ficus
Fougères
Sanseverias