L’eau constitue un élément majeur dans la vie et l’épanouissement des plantes comme des humains. Il importe donc de bien connaître les principes et les techniques d’arrosage pour obtenir du succès avec nos plantes de notre décor.
Les besoins d’arrosage varient en fonction de la nature de la plante, de sa taille, de son environnement de culture soit le type de contenant, le volume du contenant, la nature du terreau, la luminosité à laquelle il est exposé, l’humidité et la température ambiantes, la période de croissance, etc.
Il importe aussi de comprendre certains processus reliés à l’eau et les plantes comme le processus de l’eau et l’évapotranspiration dont vous trouverez des explications à la fin de ce texte.
Comment savoir si c’est le temps d’arroser?
D’abord, il faut savoir qu’il y a bien plus de plantes qui sont mortes de trop d’eau que de plantes qui sont mortes de manque d’eau! À moins de posséder la science infuse, il faut vérifier si le terreau est sec. La méthode la plus facile est de rentrer un doigt dans le terreau jusqu’à la 2e jointure. Si la terre est sèche, la plante a besoin d’eau. Par contre, si la terre est encore mouillée, vaut mieux attendre avant d’arroser. On peut naturellement aussi utiliser un humidimètre, appelé aussi hygromètre, mais ils font souvent défaut et sont peu fiables. On peut aussi savoir si le sol est sec en vérifiant le poids du pot. S’il est plus léger que normal, le terreau est sec. Il faut s’assurer que la plante a besoin d’eau avant d’arroser.
À quel moment est-il le mieux d’arroser?
On suggère souvent d’arroser de préférence le matin, mais en fait cela a peu d’importance. Ce qui importe, c’est d’augmenter les arrosages lorsque la plante est en croissance ou en floraison et de diminuer les arrosages lorsque les plantes sont en repos végétatif comme en hiver.
Il vaut mieux arroser peu souvent et en profondeur.
Comment arroser?
Il y a deux techniques différentes pour les petits et moyens pots : l’arrosage du terreau par le dessuset le bassinage. Dans les deux cas, on évite généralement de mouiller le feuillage, sauf dans le cas des broméliacées qui doivent garder de façon permanente de l’eau dans la rosette centrale.
L’arrosage du terreau par le dessus
Si on a un pot percé, on arrose le dessus du terreau jusqu’à ce que l’eau s’égoutte dans la soucoupe en dessous. On laisse environ 30 minutes et on enlève l’eau de la soucoupe.
Si le pot n’est pas percé, on arrose légèrement et on laisse reposer, puis on vérifie si le terreau est humide partout. Si oui, on arrête l’arrosage; si non, on arrose encore jusqu’à ce que tout le terreau soit humidifié. Il faut absolument éviter dans le cas des pots non percés que de l’eau stagne dans le fond du pot. Si on s’aperçoit que c’est le cas, il faut verser cette eau dans l’évier.
Le bassinage
Dans le cas des pots percés, on peut aussi immerger le pot sans un bac d’eau sans que l’eau ne touche au-dessus du pot pour éviter de perdre du terreau : cela s’appelle le bassinage. L’eau va pénétrer par les trous du fond et humidifier le terreau. En général, on laisse le pot bassiner 30 minutes, puis on le laisse égoutter.
Conserver une atmosphère humide : brumisation, lit humidifiant et regroupement de plantes
La plupart de nos plantes de maison proviennent des forêts tropicales humides et, à l’exception des plantes grasse appelées succulentes, ne poussent pas bien dans un milieu sec comme celui de nos maisons souvent surchauffées durant l’hiver.
On peut alors effectuer une brumisation du feuillage d’un grand nombre de plante. Il ne faut pas oublier que les plantes absorbent aussi de l’eau par de petits orifices du feuillage appelées stomates.
On peut aussi pour humidifier le milieu ambiant disposer les pots sur un lit de billes trempant dans l’eau.
Enfin, en regroupant les plantes, on créer un milieu plus humide qui est en général favorable.
Bien comprendre le processus de l’eau
Que se passe-t-il lorsqu’on arrose ou lorsqu’il pleut? Comment cette eau aide-t-elle à la santé de nos végétaux? Voici quelques explications. Le sol se compose de particules de différents matériaux (sable, roche, matières en décomposition, etc.). Entre ces différents matériaux, il y a des espaces plus ou moins grands appelés pores, comme les pores de la peau en fait. Ces espaces sont occupés par de l’air ou de l’eau. Lorsqu’on arrose ou lorsqu’il pleut, les gros pores se remplissent en premier en dégageant du dioxyde de carbone; l’eau apporte de l’oxygène aux végétaux par les racines. Puis par action capillaire, les petits pores se remplissent aussi. Normalement, les petits pores doivent rester humides pour fournir un habitat convenable aux radicules, aux bactéries, aux protozoaires, etc. qui digèrent les matériaux organiques et fournissent ainsi aux végétaux leur nutrition
L’évapotranspiration
L’évapotranspiration comprend l’évaporation de l’eau par la surface du sol ainsi que l’évaporation par les stomates de la plante. Les stomates sont de petits orifices d’évaporation qui existent sur le feuillage des plantes. Naturellement, si le temps est très chaud et sec ou s’il vente beaucoup, surtout par temps sec, il y aura une plus grande évaporation et la plante aura besoin de davantage d’eau. Évidemment, le paillis aide grandement à conserver l’eau empêchant l’évaporation de l’humidité de la surface du sol. Un paillis organique est supérieur, car il ajoute de l’humus au sol en se décomposant.