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Identifier et traiter les cochenilles à carapace

Les cochenilles sont des indésirables qu’on retrouve dans nos plantes d’intérieur. Les cochenilles farineuses et les cochenilles à carapace sont celles qui sont principalement présentes dans les cultures en serres. Les conditions chaudes et humides sont appréciées par celles-ci. Les deux s’identifient différemment et l’article qui suit portera sur celles à carapace. Cette cochenille est de type piqueur-suceur et se nourrit de la sève de la plante qu’elle infeste. Pendant le stade adulte, elle est immobile. Au contraire, pendant le stade de nymphe (jeune stade), elle se déplace avant de se fixer pour toujours sur une tige ou une feuille qu’elle attaquera. À ce stade, la cochenille à carapace est si petite (o,2mm) qu’elle ne se voit pas à l’œil nu. Elle en profite même pour se déplacer parfois sur une autre plante à proximité. Elles sont donc très sournoises et malheureusement on ne les remarque qu’à leur stade adulte, quand elles sont bien installées et qu’elles ont eu le temps de se reproduire. Leur corps d’environ 1 mm est caché sous une carapace de quelques mm. Celle-ci est souvent de forme ovale et de couleur brune, cuivrée ou noire. Elle ressemble à un bouclier ou encore à une écaille qui parfois reluit à la lumière. Sous cette carapace, on ne distingue ni de pattes visibles, d’antennes et de pièces buccales. Les cochenilles à carapaces sont évidemment très différentes de la plupart des insectes et peuvent passer inaperçues si nous ne sommes pas attentifs.

 

Comment remarquer leur présence

Petite tache bombée 

On décèle la présence des cochenilles à carapace bien souvent en voyant l’adulte lui-même. Parfois, cela peut être trompeur, car l’insecte ressemble à une petite écaille, à une tache de sècheresse sur une feuille, une goutte de sève séchée ou encore à un début de lignification sur la tige (quand certaines plantes produisent du bois sur leur tiges matures). Habituellement les insectes ont un corps bombé et luisant, mais il peut aussi être assez plat. Lorsque qu’on tente de retirer une cochenille à carapace, elle se décroche assez facilement. Au contraire, si une marque qu’on croit être une cochenille fait plutôt partie de la plante, il faudra gratter les tissus au risque de les abimer pour tenter de l’enlever. Les cochenilles à carapace ont la réputation de s’installer à des endroits moins visibles. Sous une feuille, à l’aisselle ou sur le long de la nervure de celle-ci, il vaut mieux inspecter toutes les parties de la plante pour ne pas en ignorer.

 Mettez les nouvelles plantes en quarantaine – Jardinier paresseux

 

Miellat et fumagine sur les feuilles

Certaines espèces de cochenilles à carapace sécrètent du miellat qui favorise la prolifération de la fumagine. Le miellat est une substance très collante et la fumagine est en fait un champignon qui est d’aspect poudreux, souvent gris ou noir. Au début, il est possible de voir seulement des gouttes collantes de miellat. Ce signe sonne l’alerte sur la présence d’indésirables. C’est souvent avec cette remarque qu’on détecte par la suite les cochenilles à carapace ou bien un autre insecte indésirable sécrétant aussi du miellat.

 Feuilles faibles, déformées ou décolorées

Lorsqu’une plante est touchée par les cochenilles à carapace, ce sont souvent les nouvelles feuilles ou tiges qui sont attaquées en premier. Les parties aux tissus plus tendres sont priorisées pour faciliter la succion de la sève. Les nouvelles pousses sont donc décolorées, jaunies, flétries ou desséchées. Ces dégâts peuvent aussi faire chuter les feuilles lorsque celles-ci sont trop affaiblies. Bien que les cochenilles à carapaces doivent être très nombreuses pour altérer considérablement la santé d’un plant, une infestation non identifiée peut rapidement devenir un problème considérable si elle n’est pas prise en charge.

 

Préventions et traitements

 

Inspection à l’achat

Les cochenilles que nous retrouvons dans nos plantes d’intérieur sont d’origine tropicale. Elles sont donc déjà présentes sur les plantes dès l’achat de celles-ci. C’est de cette façon qu’on apporte le problème à la maison dans la plupart des cas. Puis la plante contaminée est responsable des infestations sur les autres plantes avoisinantes. Il faut donc prendre l’habitude d’observer toutes les parties de la plante lors de l’achat de celle-ci. Des feuilles en mauvaise santé, la présence de miellat ou de fumagine et la présence de l’insecte lui-même sont les signes dont il faut se méfier. Suite à l’achat, il vaut mieux isoler la plante des autres à la maison pendant quelques jours afin de surveiller toutes apparitions de nuisibles.

 

Nettoyage

Lorsqu’on nettoie nos plantes, on les observe souvent de plus près et cela nous permet d’identifier des indésirables. De plus lorsque le feuillage est propre, on remarque rapidement les nouvelles présences. En nettoyant nos plantes, cela permet aussi d’éliminer les œufs ou les nymphes de cochenilles à carapace qui sont invisibles à l’œil nu pendant ces jeunes stades. Cela aide donc grandement à diminuer leur vitesse de multiplication.

 

Traitement

Il faudra éliminer les cochenilles une à une. On utilise un linge ou une brosse qu’on trempe dans une solution de 60 ml de savon doux ou d’alcool à friction dans 1L d’eau. On peut aussi utiliser un coton tige imbibé d’alcool à friction pure pour les retirer. L’alcool a pour effet de faire fondre leur couche protectrice sur leur carapace. On utilise aussi la solution choisie pour en vaporiser sur toutes les parties aériennes de la plante. Cette méthode sera utile pour combattre les insectes ou les œufs qui sont trop petits pour être visibles. Il faut tout enlever les cochenilles et vérifier dans les jours qui suivent, car on pourrait en observer des nouvelles. On doit prendre le traitement au sérieux, car les cochenilles peuvent cacher des centaines d’œufs sous leur carapace. Si on en oublie, il faudra certainement tout recommencer dans quelques semaines.

 Bouturage

Si la plante est fortement touchée ou que les traitements ne fonctionnent pas, il vaut mieux jeter la plante. Si les nouvelles pousses sont saines, il est toutefois possible de les bouturer et de jeter le reste de la plante. Lorsqu’on dispose de terreau et de parties infestées, on les jette au lieu de les composter pour éviter la contamination éventuelle d’autres végétaux.

 

Vous avez maintenant les outils nécessaires pour prévenir et traiter les cochenilles à carapace. Il faudra s’armer de patience, mais vous pourrez sauver les plantes que vous chérissez.

 Source photo: Jardinier paresseux