La luminosité constitue un des éléments essentiels pour la santé et la croissance des plantes. Or, dans nos maisons, surtout dans nos contrées nordiques, il manque sérieusement de luminosité pour nos plantes de maison. La plupart d’entre elles proviennent de lieux vivement éclairés comme les Tropiques et les déserts du moins pour tout ce qui est actuellement in. Il faut comprendre que même si notre maison nous semble très éclairée, il y a une immense différence de luminosité avec l’extérieur. Lors d’une journée nuageuse, on trouve à l’extérieur un éclairage autour de 15 000 lux (unité de luminosité) alors qu’on considère une maison bien éclairée autour de 500 lux! Cela signifie que même les plantes des forêts pluviales tropicales qui poussent à l’ombre des grands arbres jouissent d’une luminosité infiniment plus grande que notre éclairage de maison. N’ayez aucune crainte, aucune plante ne souffrira de trop de luminosité dans nos maisons l’hiver au Québec, bien au contraire! C’est pourquoi un éclairage artificiel est souvent essentielsi nous voulons que nos plantes d’intérieure s’épanouissent au lieu de végéter en semi-dormance du mois de septembre au mois de mars! Un peu de théorie nous fera comprendre le processus.
La lumière, la santé des plantes et leur croissance
La lumière est captée par des pigments situés dans les feuilles et la croissance des plantes se fait au moyen d’hormones végétales appelées auxines. L’intensité de la lumière et sa qualité vont influencer l’allongement et le grossissement des jeunes cellules en croissance dans les tiges, les feuilles et les fleurs. À l’extérieur, la lumière provient de tous côtés et la croissance s’avère équilibrée, mais à l’intérieur, surtout lorsque la plante est placée dans une fenêtre, la lumière ne vient que d’un seul côté. C’est la raison pour laquelle la croissance est souvent mal équilibrée et qu’il est conseillé de tourner 1/4 de tour chaque plante à chaque semaine.
L’intensité lumineuse
L’intensité lumineuse correspond à la quantité de lux reçus par la plante. Il n’existe pas de quantité idéale pour toutes les plantes, mais cette luminosité idéale dépend de chaque type de plante. Pour le savoir, il vaut mieux se renseigner, mais on peut assez facilement déduire le besoin en luminosité de la plante selon leur origine géographique. Une plante qui provient des forêts tropicales pluviales n’aura certainement pas besoin d’autant de lumière que les cactus qui proviennent des déserts.
La qualité lumineuse
La meilleure lumière demeure certainement celle du soleil, car, étant naturelle, elle répond à toutes les exigences des plantes, mais ce n’est pas le cas pour tous les types d’éclairage artificiels. Les humains perçoivent les particules énergétiques, appelées photons, entre 400 et 750 et plantes entre 445 et 750. Or l’éclairage incandescent par exemple émet entre 650 et 700, ce qui est loin de combler tous les besoins des plantes. Il sera question des meilleurs systèmes d’éclairage plus loin dans ce texte.
L’éclairage naturel
Durant l’hiver, une fenêtre au sud donne un ensoleillement maximal et plusieurs plantes en auront besoin pour prospérer. En été, une telle exposition leur nuirait. Les fenêtres à l’est sont idéales pour les plantes comme les fougères, les gesnériacées, etc. Les fenêtres à l’ouest suffiront pour les plantes qui exigent seulement quelques heures d’ensoleillement par jour. La science infuse n’existant pas, il faut faire ses devoirs et s’informer pour savoir quelles sont les exigences pour chacune de nos plantes d’intérieur. À l’achat, il y a généralement une petite étiquette joint à la plante. Il serait sage de la coller sous le pot pour toujours avoir à portée de main les informations nécessaires à l’ensoleillement, à la fertilisation et à l’arrosage. De plus, vous aurez toujours le nom exact de la plante, ce qui vous facilitera lorsque vous voudrez demander des renseignements aux professionnels plus tard.
Les plantes vous parlent lorsqu’elles manquent de luminosité
Si l’intensité lumineuse n’est pas adéquate, la photosynthèse et la croissance diminueront et on va le constater : feuilles pâles et plus petites, taches décolorées, brunes ou sèches, plante étiolée aux tiges faibles avec des distances plus grandes entre les noeuds, infestation d’insectes, pourriture des racines si nous arrosons trop pour les exigences, arrêt de la floraison, etc.
La durée de l’éclairage artificiel
La durée de l’éclairage sous une lampe artificielle varie selon les exigences de luminosité de la plante. Pour une plante qu’on veut faire fleurir comme les violettes africaines, il faut les éclairer entre 14 et 16 heures par jour. Il ne faut pas éclairer 24 heures, car les plantes ont naturellement inscrit dans leurs gènes comme nous le besoin d’une nuit. Évidemment, il vaut mieux utiliser une minuterie, car ce sera plus simple.
L’entretien des plantes d’intérieur sous l’éclairage artificiel
Les plantes habituées à l’éclairage naturel doivent s’adapter à l’éclairage artificiel et prendront un certain temps à le faire, soit quelques semaines au moins, parfois quelques mois pour certaines. Il ne faut donc pas trop s’inquiéter de cette adaptation durant les premières semaines de l’automne à la rentrée des plantes. Il faut aussi comprendre que toutes les plantes ne proviennent pas des mêmes milieux. Les plantes tropicales vivent dans un milieu qui a quasi la même quantité de lumière toute l’année. Or, ce n’est pas le cas d’autres plantes qui proviennent de milieux qui ont des hivers et qui ont donc besoin d’une période de repos. Il vaut mieux alors les laisser en semi-dormance pour une période plus ou moins longue selon la plante, ce qui veut dire moins de luminosité, pas de fertilisation et peu d’arrosage.
Les meilleurs systèmes d’éclairage artificiel
Les discussions sont nombreuses à ce sujet et il n’y a pas unanimité. Toutefois, il y a de plus en plus un consensus à ce sujet. Quel que soit le système choisi, il devra couvrir de lumière toute la surface où se trouvent des plantes, posséder un réflecteur qui dirige la lumière vers les plantes et dégager une lumière intense.
Le jardin botanique de Chicago a notamment fait une étude approfondie des systèmes d’éclairage dont un article du magazine Fine Gardening a fait un compte-rendu détaillé. Ils ont étudié trois systèmes équipés de lampes DEL, trois systèmes à néons et trois systèmes équipés de lampes incandescentes. Sans entrer dans les détails de l’étude, les conclusions sont les suivantes :
- Un système d’éclairage DEL constitue et de loin le meilleur éclairage possible pour les plantes intérieures. De plus, ces systèmes sont en général plus esthétiques. Il existe maintenant des lampes DEL de type néons qui conviennent particulièrement pour les gens qui possèdent de nombreuses plantes ou qui font des semis. Les plantes sous lampes DEL ont une croissance 4 fois supérieure que sous un système à néons et incomparablement plus que sous un système à lampes incandescentes.
- En deuxième lieu, les systèmes à néons s’avèrent assez efficaces, mais loin derrière les systèmes à lampes DEL. Étrangement, les systèmes équipés uniquement de fluorescents Cool White se sont avérés plus efficaces que ceux équipés des deux traditionnels Cool et Warm White. De plus, pour une efficacité maximale, il faut remplacer les néons au moins à tous les deux ans.
- Sans surprise, les systèmes avec lampes incandescentes se sont avérés très peu performants.
Conclusion
Si notre budget nous le permet, il est clairement net qu’il faut préférer un système à lampes DEL, surtout que ces lampes ne chauffent pas et prennent peu d’énergie, donc sont plus économiques.